The GOSPEL TRUTH
CATHERINE BOOTH

LE CHRISTIANISME POPULAIRE

 

 CONFÉRENCE IV:

CHRISTIANISME POPULAIRE: SON LACHE SERVICE vs LA GUERRE RÉELLE
LA VRAIE GUERRE

Premièrement: les soldats du Christ doivent être imprégnés par l'esprit de la guerre.

Deuxièmement: les soldats du Christ doivent être abandonnés à la guerre.

Troisièmement: les soldats du Christ doivent comprendre les tactiques de la guerre.

Quatrièmement: les soldats du Christ doivent croire en la victoire.

Le sujet de cet après-midi est le service lâche du christianisme actuel en comparaison avec le véritable combat que Christ commande à son peuple.

Je tiens à dire avant de commencer, que j'espère, non je crois, que beaucoup dans mon public vont m'accorder le crédit de dire la vérité dans l'amour; que même si certaines choses que je pourrais avoir à dire peuvent sembler tranchantes et vont être tranchantes, comme toute vérité doit l'être quand elle entre en contact avec l'erreur--elle cesserait d'être la vérité si ça n'était pas--malgré cela je ne parle pas de ces choses sévèrement. Si je sais quelque chose de mon propre cœur et de mon expérience, je peux dire que je ne parle pas de ces choses durement, mais douloureusement et à contrecœur. Mais elles ont brûlé dans mon âme pendant vingt et un ans d'œuvre publique, par un contact absolument personnel avec les maux dont je parle. Je me suis abstenue longtemps, en espérant que quelqu'un de plus capable prendrait cette épée, jusqu'à ce que j'aie eu parfois peur d'avoir été coupable de retenir mon épée du sang-- pas pour mon propre bien, Dieu le sait, car depuis que je suis venu à la crucifixion de moi-même je n'ai pas pris autant soin de ce que les hommes pourraient dire de moi; mais je me suis abstenue parfois sous une notion erronée de traiter doucement et de couvrir les péchés de ceux qui se disent chrétiens par crainte de blesser le Royaume. Mais depuis quelques trois ou quatre ans le Seigneur m'a pris à partie plus particulièrement sur cette question et m'a montré que je n'avais pas plus le droit de couvrir un mauvais état des choses dans ceux qui se disent son peuple que dans ceux qui sont ouvertement pécheurs--que nous devrions nous examiner nous-mêmes, nous juger et nous reprendre nous-mêmes et les uns les autres, afin de pouvoir relever Son nom contre les effets terribles de notre inconsistance et de notre laisser-aller si loin de la norme que Christ a mise en place pour nous. Donc dans ce que je dis cet après-midi, et dans mes conférences suivantes, s'il vous plaît gardez à l'esprit, que je n'ai dit que ce que je dois et je ne pourrais pas mourir en paix si je ne l'avais pas dit. Que je sois critiquée et condamnée, je m'y attends, et ce dans l'exacte proportion de la force avec laquelle les vérités doivent être démontrées dans la conscience de chaque homme. Mais soyez assurés que cet effort m'a coûté beaucoup de larmes, de prière et bien des pensées et d'abandon de soi. Je pense que je peux dire que les personnes ici qui pourraient être coupées le plus sévèrement, et pour ceux qui ne sont pas ici à qui se réfèrent mes paroles, je pourrais volontiers descendre à leurs pieds et les laver avec mes larmes, si je pouvais parvenir ainsi à un meilleur état de choses.

Je tiens à remarquer tout d'abord, que Jésus Christ est venu pour établir le Royaume de Dieu sur la terre. qu'Il proposait que ce Royaume soit un royaume littéral, c'est-à-dire aussi véritablement un royaume que n'importe quel royaume de ce monde; qu'Il avait l'intention qu'il soit un royaume saint, un royaume de justice et par conséquent distinct et au-dessus de tous les autres royaumes; que Christ parlait sans cesse de ses disciples comme d'une communauté, présents au milieu d'un autre royaume ou communauté, ayant ses propres lois et des principes et des objectifs tout à fait distincts et séparés du monde. Il ne l'a pas seulement fait séparé, mais Il a ordonné qu'il soit gardé séparé, et Il ne manqua pas de donner des avertissements les plus solennels et des interdictions contre toute fusion que ce soit entre les forces de Son royaume et les forces du royaume de Satan, au milieu duquel Son royaume a été créé.

En outre, Il a revendiqué ouvertement, en tant que le Roi et le Souverain de ce royaume, le droit à la plus forte affection, allégeance et hommage du cœur de ses sujets, se présentant Lui-même comme un roi dans un sens entièrement au-delà et au-dessus de tout souverain terrestre. Il s'est présenté Lui-même comme régnant non pas en raison de la puissance extérieur, mais en vertu de l'amour intérieur, de la dévotion et de l'adoration de ses sujets; et donc étant plus parfaitement et complètement Roi de leur vie extérieur que n'importe quel roi terrestre ne pourrait jamais prétendre le faire. En outre, le but avoué de Jésus-Christ était de propager et d'étendre ce Royaume sur la terre entière.

À cet égard Il était seulement l'initiateur d'une nouvelle dispensation, Dieu ayant déjà un royaume sur la terre, même s'il était d'un caractère national et sectaire. Jésus Christ est venu pour briser le mur de séparation entre les Juifs et les gentils et a fait jaillir, pour ainsi dire, la miséricorde, la bonté et la grâce de Dieu pour toute la race. Désormais, il ne devait y avoir "ni grec ni juif,... barbare, Scythe, ni esclaves, ni libre; mais Christ est tout et en tous."

Mais comme en Adam tous étaient mort, ainsi en Christ tous devaient être rendus vivants; comme tous les hommes avaient perdu leurs âmes en Adam, afin que tous aient la possibilité, sous réserve du libre choix sans lequel salut ou condamnation ne seraient qu'une simple figure de rhétorique, et sans lequel un homme ne serait pas plus capable de parvenir au salut qu'un bœuf; sous réserve seulement de ce choix, chaque fils et fille d'Adam devrait avoir en Christ la disposition du salut éternel.

Puis, plus loin, Jésus Christ a ordonné et organisé que Son royaume soit propagé dans le monde par l'être humain. Pourquoi, nous ne savons pas. Il pourrait y avoir plusieurs raisons, mais la principale est probablement que l'être humain, lui-même transformé, restauré à Dieu et à son image et inspiré par son amour, serait l'ambassadeur le plus efficace que Dieu pourrait envoyer.

Une autre raison pourrait être que le Christ a choisi de mettre cet honneur sur ses propres frères après l'Esprit--ceux qu'il a rachetés de parmi les hommes, et qui l'ont choisi comme leur Souverain, avec Sa Croix et ses conséquences, plutôt que les plaisirs, les richesses ou honneurs de ce monde.

Ou, en troisième lieu, il se pourrait qu'aucun autre instrument ne soit aussi bien étudié pour apporter la gloire à Son Père, que la faiblesse de l'espèce humaine manifestant le plus complètement l'excellence de la puissance Divine.

Notez en outre, que l'établissement de ce Royaume sur toute la terre signifie, bien sûr, la résistance et l'opposition de ces nations déjà en place.

Et voici une merveilleuse analogie entre l'établissement du Royaume du Christ et la conquête de Canaan par les Israélites. Dieu avait promis cette terre à Abraham de longues années auparavant et en parle comme appartenant déjà à ses descendants; Néanmoins, ils devaient aller et conquérir avec Sa force. Ainsi Dieu a donné les royaumes de la terre à son fils.

En fin de compte les royaumes de ce monde doivent devenir les royaumes de notre Dieu et de son Christ; mais nous devons aller et vaincre, tout comme les Israélites eurent à faire la conquête de Canaan, dans la foi et par la force de notre Dieu. Ça a seulement été faute de foi que le monde n'a pas été conquis il y a longtemps. Oh, quel illusion beaucoup de chrétiens entretiennent-ils en ce qui concerne l'extension du Royaume de Dieu! Ils ont à l'idée que Le Royaume va prendre le monde à la dérobée; que les hommes doivent se tourner vers Dieu sans utiliser moyens correspondants avec l'événement; que ce sera fait par une sorte de miracle intérieur, et l'église attend après ce miracle depuis 2000 ans. Par conséquent le travail n'est pas fait, parce que cette notion est en opposition directe avec les ordres et l'ordination du Roi. Si jamais le monde est soumis, il le sera par ses serviteurs appliquant les instructions de leur Seigneur et en acceptant de se soumettre à elles. Il le sera en apportant toute la sagesse, la compétence et la force de leur humanité, alliée avec la divinité, comme les premiers disciples et en tournant leur force vers le monde rebelle. Cela se fera par des combats durs, désespérés, s'il faut se reposer sur les grands principes fondamentaux fixés dans cette Bible, et d'aucune autre manière, parce que les nations en possession ne vous laisseront jamais les dompter et les prendre pour Dieu sans opposition. Christ prédit et dépeint systématiquement cette opposition et a donné à ses disciples de comprendre qu'ils auraient à faire la GUERRE avec toute la puissance à ceux qui sont possédés du mal, et qui ont profité par le mal, et qu'il n'y aurait aucune conquête facile.

Il leur a dit qu'ils auraient à aller et à dompter ce mal par le bien, cette injustice par la justice. L'esprit du diable devra être chassé de l'homme par la puissance de l'Esprit de Dieu demeurant en eux. Cela il l'a enseigné aussi clairement et de façon aussi persistante qu'il a enseigné quoi que ce soit d'autre. Si nous voulons une illustration de la continuation de cet esprit d'opposition sur la terre, on la trouvera dans les événements qui sont survenus ces derniers temps en Suisse. Une petite troupe de gens pieux, sans aucun des attributs dont il y a eu une telle clameur publique en Angleterre, sans un instrument de musique, sans bannière ou drapeau, ou procession ou service en plein air, sans même un uniforme, avait juste commencé à vivre Jésus Christ, tout à nouveau et à exécuter ses ordres en poussant ses prétentions sur leurs compatriotes, lorsque de méchants dirigeants combinés avec ceux qui profitent de toutes les sortes de vices les plus viles se mirent à les agresser, les chasser ou les tuer, selon le cas. Pourquoi? Parce que l'instinct du malin a reconnu l'Esprit de Jésus Christ. Le diable sait toujours où est l'Esprit de Jésus Christ, et il sait quelque chose d'autre; il sait où il n'est pas, et où il n'est pas, il laisse volontiers tranquille.

« Oh! » disent-ils: « le monde est différent de ce qu'il était à l'époque de Jésus Christ et de Paul de nos jours. » Est-ce vraiment le cas? Essayez-le dans le même sens, et vous découvrirez bientôt comment il est si différent. L'essence même de l'esprit du mal est antagoniste à l'esprit du bien. Le bien et le mal sont aussi diamétralement opposés l'un à l'autre que jamais; par conséquent ils ne peuvent jamais être mis en contact sans conflit, sans guerre et parfois du type le plus mortel, se terminant par la mort et le martyre des saints. Je me suis amusée de l'illustration de cela il y a quelques semaines. Comme un de nos agents féminins se promenait à Clapton, une bande de garçons ont hués après elle, « Alleluyah! » « Jésus Christ! » « Salut! » et autres beaux noms; De quelque voix qu'ils puissent les siffler, ils ne peuvent pas rendre ces mots laids. Ils ont sifflé ces noms après elle alors qu'elle marchait doucement et tranquillement tout du long. Au bout d'un long moment elle se tourna soudain vers eux et dit: " pourquoi faites-vous cela? Je ne vous ai jamais fait aucun mal. Je marche paisiblement le long de la route; Pourquoi êtes-vous à crier après moi?" Ils étaient tous tellement surpris qu'ils étaient hors d'haleine pendant un moment, puis l'un d'eux, je suppose un peu plus audacieux que le reste et au moins un honnête garçon, dit, « C'est parce que tu es juste et nous, nous sommes mauvais. » Ah! C'était la vérité pour une fois. C'était l'expression, rude à sa manière, du principe éternel, qu'il doit y avoir conflit entre le bien et le mal; et le plus grand bien vous mettrez en conflit avec le mal, plus le mal va faire rage et essayer de le maîtriser. Par conséquent, le monde Le traitait Lui qui était la personnification même de la sainteté du Père, pire qu'il n'a jamais traité n'importe quel autre être humain, parce qu'Il était la concentration de la bonté, et le diable a donc fait son pire sur lui; et dans la mesure où nous nous rapprocherons de Son caractère le diable fera également son pire sur nous.

En outre, le Christ a enseigné ses soldats à s'attendre à l'opposition des diables.

Je suppose que la plupart d'entre vous croient en des esprits malfaisants qui ont accès à l'esprit humain. Je voudrais, que si ce n'est pas le cas, vous puissiez avoir un peu de l'expérience de l'armée du Salut; Je pense que ça le serait alors. Si il y a des mauvais esprits, s'ils ont accès à ce monde, et s'ils sont intéressés à contourner les plans de Dieu, il vient tout naturellement qu'ils devraient influencer leurs serviteurs à lutter contre les serviteurs de Dieu. Cette opposition a été prédite par le Christ, et ses serviteurs ont été mis en garde contre elle et avertis à cet effet. Il l'a dit à ses apôtres lorsqu'il leur a commandé, « voici, je vous envoie de suite comme des brebis parmi les loups, mais voici, je suis avec vous toujours. » Et encore à Paul, « je serai avec toi, te délivrant de ton peuple et d'entre les Gentils, vers qui je t'envoie maintenant. » Pourquoi? Parce qu'il savait l'opposition que provoquerait leur mission. Il a dit: « ne croyez pas que je sois venu pour envoyer la paix sur terre: je ne suis pas venu pour apporter la paix, mais une épée. » Chaque fois qu'apparaît le vrai Christ, alors l'épée doit venir opérer comme l'instrument de séparation de tout mal et viendra aussi l'épée de l'opposition. Même les parents proches s'élèvent à persécuter ceux qui suivent vraiment le Christ. Cela doit continuer à être ainsi tant que le bien et le mal continueront à être en contact et le fait que le christianisme moderne a cessé, comme une règle, de provoquer l'opposition, est un des signes les plus funestes de son efficience. En générale, le monde et le christianisme moderne vont confortablement ensemble. Ils sont donc actionnés par un principe commun et marchent si amiablement sur une voie commune, que vous voyez très peu de collision entre eux. Le monde n'a pas beaucoup à se plaindre de lui et donc il le laisse tranquille. Que Dieu l'aide et le restaure rapidement ou y mette fin.

Par ailleurs, je veux vous faire remarquer que, malgré tous les risques liés à ce combat mortel, que Jésus le Christ a représenté qu'il y ait --car il ne les a pas trompé, mais leur a dit clairement que tous les hommes les haïraient, qu'ils le suivraient probablement au martyre et à la mort-- néanmoins, ils ont accepté la mission. Je vous accorde qu'ils mirent un peu de temps pour arriver à comprendre. Je concède qu'il a fallu quelque temps pour les libérer de leurs préjugés nationaux et sectaires. Pierre devait recevoir sa leçon à travers la vision de la nappe descendue du ciel, avant de comprendre le genre véritable de sa mission. Mais quand lui et les autres apôtres le comprirent, et c'est la différence entre les apôtres modernes et eux, quand ils ont vu l'œuvre à laquelle le capitaine les a appelés, ils l'ont embrassée joyeusement. Ils ne se sont pas arrêtés pour s'entretenir avec la chair et le sang, ou la raison de ce qu'il leur en coûterait, à poser des questions sur les salaires, ou les maisons ou les amis; ils ont embrassé la mission et sont allé et l'ont menée à bien avec leurs vies et leurs mains; et, Oh, comme ils ont réussi magnifiquement! Quelle grande partie du monde ils ont subjuguée par rapport à leur nombre et leurs moyens, car n'oubliez pas, il n'y avait aucun chemin de fer à l'époque pour les conduire de village en village et d'une ville à l'autre; Il n'y avait aucun télégraphes pour voler devant eux avec leurs annonces; aucune presse à imprimer pour annoncer leur venue avec des affiches et prospectus et toutes sortes d'annonces: ils n' avaient pas les installations que nous possédons de nos jours pour accélérer leur vitesse, sinon combien volontiers ils en auraient profité! Quel succès gigantesque ils ont atteint, parce qu'ils portaient leur mission sur les lignes que Jésus Christ avait fixées. N'est-il pas vrai que juste à proportion que leurs successeurs ont suivi leurs pas, ils ont réussi dans la propagation de l'Évangile? Nous savons tous que les étoiles dans le firmament céleste, les hommes et les femmes dont les noms se distinguent avec un éclat supplémentaire sur la page de l'histoire, comme ayant réussi à pousser cette guerre glorieuse, ont été les hommes et les femmes qui ont pris leur vie dans leurs mains et suivi leur maître sans égards aux conséquences; qui sont sorti tout droit et, effacés du monde, se sont fixé sur leur travail, quel que soit ce que les hommes pourraient leur dire ou leur faire. Nous savons quelles conquêtes puissantes, certains d'entre eux ont atteints, et c'est pourquoi nous pouvons raisonner que si tous les disciples professant Christ avaient suivis la même voie, des résultats un million de fois plus grands auraient été atteints.

Permettez-moi de poser une question pratique ici. Combien sont-ils ici qui ont compris la tâche? Combien sont-ils à qui l'esprit de Dieu a dit dans un langage sans équivoque, « sortez du milieu des impies ou des cœurs partagés, et soyez séparés et je toucherai vos lèvres avec un charbon pris directement sur mon autel et je vous ferai pêcheurs d'hommes? » Avez-vous embrassé la mission? Etes-vous sortis à la suite de votre maître, portant Sa Croix et cherchant les âmes des hommes? Si ce n'est pas le cas, que lui direz-vous au grand jour des comptes?

De plus, en examinant les exigences du Roi et l'histoire des premiers apôtres et disciples, je charge le christianisme moderne, que ceux qui le professent ne comprennent pas encore les premiers principes de cette guerre, combien moins se mettent-il à le porter aux extrémités de la terre.

Le service rendu au Roi et au royaume en ces jours est, hélas, à quelques exceptions près, d'un type très « petit-lait », d'un caractère très léger, et le grand effort de la majorité de ceux qui le professent, à en juger d'après leurs écrits, et de ce que nous voyons et savons de leurs œuvres publiques et de leur vie privée, semble être destiné à rendre les choses confortables tout autour. « Paix, paix, » est le cri continu, alors qu'il n'y a pas de paix. Comme l'un des serviteurs a dit tout à l'heure, « nous entendons beaucoup parler de défense de l'église; Nous devrions entendre parler d'agression de l'église. » Oui, hélas! Dans la grande majorité des cas quand ces chrétiens modernes ne se battent pas, c'est sur les opinions et les cérémonies avec leurs propres enfants, à l'intérieur de leurs propres murs, au lieu d'avec l'ennemi à l'extérieur. Ils sont beaucoup plus courageux dans la défense de certaines cérémonies de l'église, qu'ils sont dans la défense de la Croix du Christ en présence de ses adversaires. Ils sont beaucoup plus concernés par la propagation de leur "JE-isme" que du royaume de la justice, de la paix et de la joie dans le Saint-Esprit. Hélas, cela devrait être le cas; mais le fait est, et il est évident pour tout observateur éclairé.

Jésus Christ ne nous a pas appelé à nous battre entre nous, mais il nous appelés à présenter un front « bold » à l'ennemi. Il nous a demandé d'aller et de rendre captif les cœurs et les âmes des hommes et non pas simplement de changer leurs opinions. Rendez le cœur de l'homme droit, et ses opinions suivront bientôt. Mais vous pouvez bricoler à son intellect jusqu'à l'heure de sa mort, et il ne sera pas un brin plus près du ciel, mais peut-être plus proche de l'enfer, que si il avait été laissé seul.

De plus, ces chrétiens modernes, en règle générale, ne voient pas que la lutte soit nécessaire.

Ils se cachent sous des idées vaines, fausses, de la souveraineté de Dieu. Oh, combien de fois ils ont fait souffrir mon cœur quand j'ai essayé de les éveiller à faire quelque chose pour le Royaume. Ils disent, « Dieu est souverain et il permettra d'accomplir ses desseins dans tout ce péché et cette ruine » et alors ils s'assoient confortablement en bas et laissent les choses dériver; et elles ont dérivé vers quelque destination, n'est-ce pas? Dans ce pays soi-disant chrétiens, dans ce siècle, ils ont dérivé aussi près de la perdition qu'ils ont pu, sans absolument apporter l'enfer sur la terre. Ils ont dérivé socialement aussi bien que spirituellement. Regardez l'état de la nation. Regardez accordez le nous, l'injustice, la fausseté, le blasphème, l'impureté et la débauche partout. Est-ce que vous regardez à l'état des choses à proximité de vos portes et de vos églises? La bestialité plus que païenne dans laquelle des milliers de nos voisins négligés, riches et pauvres, ont coulé? Si seulement la moitié des personnes qui se disent chrétiens à Londres avaient suivi les pas de leur Maître pendant un mois sur douze, ces choses auraient été impossibles, totalement impossibles!

Je le répète, Jésus Christ a ordonné et a pourvu que son peuple se mette à endiguer ces torrents de pollution morale et sociale; ils doivent aller et affronter le lion dans sa tanière; pour faire face aux esclaves du péché, leur ouvrir les yeux et les ramener à Ses pieds, tout autant que le faisaient ses premiers disciples; et jamais, jusqu'à ce que nous ne le fassions nous ne réaliserons un meilleur état des choses. Toutes les lois, l'éducation ou la mise à disposition de meilleurs logements, comme je vais tenter ci-après de le montrer, ne toucheront pas le cancer moral, à la source de toute cette méchanceté et de cette misère; rien ne le fera jusqu'à ce que les chrétiens ne se lèvent pour répondre à l'appel de leur maître. Mais je le dis, ils ne voient pas le besoin de cela, et ils essaient de nous calmer. Vous devrez prouver, argumenter et convaincre et leur montrer presque la damnation avant que vous ne puissiez obtenir un peu de service quelconque de leur part. Ils n'ont aucun cœur pour le combat. Ils ne sentent pas ces choses. Comme Dieu dit des déchus et des faux prophètes Juifs, « Ces choses ils ne les prennent pas à cœur. » Ils prennent leur entreprise à cœurs. Vous le voyez sur le visage de ces hommes chrétiens si le solde est du mauvais côté; Si la faillite les regarde en face, vous le découvrez tout de suite. Ces femmes chrétiennes placent le bien-être de leurs familles dans leur cœur; vous trouverez bientôt quand un enfant est malade, ou dans n'importe quel genre de déconvenue ou de danger. Mais ces mêmes hommes et femmes peuvent marcher sur les murs et voir la désolation de Sion sans aucune de ces marques de détresse ou d'appréhension, sans ces larmes ou gémissements.

Ils manifesteront plus de colère contre les gens qui les exhortent à se battre qu'ils ne le feront contre l'ennemi. Un grand nombre d'entre eux détestent l'armée du salut pour cela plus que pour toute autre chose. Ils disent: "vous êtes toujours chez nous: laissez-nous tranquilles, nous voulons la paix." Ils veulent être calmes et paisibles et avoir leur religion de façon confortable, comme dans un salon. Se battre! Ils détestent le nom de combats. Sortir pour faire face à une foule! Oh non mon cher, c'est tout à fait hors de question. Comment pourriez-vous jamais penser une chose pareille? Être moqué et craché dessus et recevoir des coups de pied et être battu et à l'occasion être mis à mort pour le Christ! Ils penseraient que vous êtes tout bonnement devenu fou. Certains de ces chrétiens modernes ont essayé de mettre deux ou trois des nôtres dans des asiles pour rien de plus. Dès le moment où qui que ce soit tente vraiment d'obéir à Jésus Christ, ils crient, "Malade! Fou! Loin d'ici un tel homme, il n'est pas digne de vivre. "

Quelle véritable risée de l'enfer ces dits-chrétiens se rendent-ils. Le diable dit: "tout droit; Laissez-les tranquilles. Laissez-les aller à leurs sanctuaires, qu'ils aient leurs croyances et cérémonies, laissez-les chanter leurs hymnes doux et s'amuser avec leurs spectacles religieux et leurs classes bibliques; ne les dérangez pas quoi que vous fassiez, ils sont parmi mes alliés les meilleures et les plus réussis." Oh, Dieu montre-nous ces choses et aide-bous à nous mettre au travail pour réveiller tous les rétrogrades, professants paresseux à notre portée.

Beaucoup de ces chrétiens des derniers jours, sont plus zélés pour la construction des sépulcres des prophètes, c'est-à-dire des saints--les guerriers spirituels d'antan. Ils sont souvent enthousiastes aux conférences sur ces anciens dignes--Luther, George Fox, Wesley et autres, et ils écouteront avec le plus grand intérêt une thèse sur leur héroïsme, tout comme ils auraient écouté une conférence sur Shakespeare ou Milton; mais quant à imiter leurs actes de bravoure, cela ne leur vient jamais à l'esprit non plus que si ils avaient été des habitants d'une autre sphère. Ils vont tout simplement, dans la grande majorité des cas, avoir leur intellect distrait, leurs sentiments chatouillés. Il ne leur vient jamais à l'esprit qu'ils doivent aller et imiter l'exemple de ces hommes. Ils ne perçoivent pas que cela devrait également être l'intérêt absorbant de leur propre vie, et qu'ils sont également appelés vers les braves hommes et les démons dans la propagation du royaume de Christ sur la terre. Ils rentrent à la maison et vivent la semaine prochaine, exactement comme ils ont vécu la semaine qui a précédé. Ils admirent les hommes qui ont donné leur vie pour le Roi il y a cent ou trois cent ans et vont peut-être élever un monument à leur mémoire, mais quant à le faire eux-mêmes, ou permettre de se retrouver eux-mêmes dans les mêmes circonstances de persécution, ils iraient plutôt presque en enfer. Je parle de choses que je connais et dont j'ai été témoins jusqu'à ce que mon cœur en soit malade.

En outre, je charge cela sur le christianisme actuel que ceux qui le professent ont honte de leurs couleurs en présence de l'ennemi.

Ils ont peur de la moindre confession ouverte et directe du Christ devant les hommes. Je maintiens que ce n'est pas le reconnaître que d'aller à l'église ou à une chapelle, une fois par semaine parmi ceux qui vont de la même façon avec vous. Ils ne le confessent pas sur le marché, à la banque, ou dans les rues de la ville. Où en voyez-vous un, ou seulement un sur un million, qui sort avec une confession complète, simple du Christ devant le monde? Où? Il y a quelques catholiques romains ou monastiques de hautes églises, malgré tout ce que je peux trouver de leurs erreurs et de leurs enfantillages, je me sens toujours une certaine révérence lorsque je passe devant eux. Selon moi, il y a là un homme ou une femme qui est prêt à reconnaître son Dieu devant les hommes, et qui n'a pas honte de sortir et de condamner le monde, en étant séparé de lui et en entrant une protestation contre ses modes et ses folies.

Combien sont les personnes qui se disent chrétiens de ce jour passeraient par la ville de Londres, dans n'importe quel vêtement, ou avec quelque type d'insigne, dire aux hommes et aux femmes, « je suis un saint et un soldat de Jésus-Christ? » Et pourtant, les soldats de la reine sont fiers de faire cela dans un pays ennemi! Je le répète, quel est celui qui ose le faire pour Christ, à part nous, les fanatiques de l'armée du Salut?

Je comprends qu'un ministre populaire ait dit l'autre jour, en parlant de l'armée du salut, que nous étions « à jouer aux soldats! » Je me suis dit que si ce ministre venait avec nous pour une seule journée, nous lui donnerons une dose de combat telle qu'il n'en a jamais eu dans sa vie auparavant. Nous le renverrons à la maison la nuit tout à fait convaincu qu'il ne s'agit pas de jouer aux soldats de notre part. S'il n'obtient pas sa tête brisée, nous vous garantissons que son manteau va être déchiré ou recouvert de boue ou ocre ou quelque chose de pire!

Jouer aux soldats en effet! Laissez lui ôter ses gants, ses vêtements de gentleman et poser de côté son cigare et qu'il aille avec nos filles dans les pubs avec le « Cri de Guerre » ou une Bible sous le bras, ou toute autre chose qui interpelle les captifs pour lesquels il est venu et il va découvrir si nous jouons aux soldats ou non. Je voudrais mettre un tel homme aux côtés d'un de nos chères femmes capitaines dans une certaine prison tout à l'heure et voir si une telle expérience, même pour vingt-quatre heures, ne changerait pas son opinion. Ces cruels poignards de la part de prétendu ministres chrétiens sont pires que les cruelles railleries et flagellations de l'ennemi. Puisse le Seigneur « ne pas leur imputer ce péché » Mais pour revenir à cette indignation pour la cause du maître: il est temps que nous en finissions avec elle; Il est temps que nous proclamions nous-mêmes; car nous parlons par notre apparence à la multitude de ceux à qui on ne peut pas parler par nos mots, et à moins que nous ne confessions Christ dans notre apparence dans de tels cas, nous ne pouvons pas le confesser du tout. D'ailleurs, pourquoi devrions-nous être honteux de celle-ci? Pourquoi l'autre jour lorsque j'allais à travers une rue basse de Londres, des petits gamins criaient après moi, l'un « Jésus! », un autre « Alleluyah! » et un troisième, « voici l'armée du salut! » j'ai senti mon âme embrasée d'une joie sainte quand j'ai pensé à cette parole, « les reproches de ceux qui t'outragent sont tombé sur moi ».

Peu importe quel genre de tenue ou de badge vous portez, ce n'est pas l'important, mais il devrait y avoir un badge qui dit à chaque homme et chaque femme, « j'appartiens à Jésus Christ, et je n'ai pas honte de mes couleurs. »

N'importe quelle profession de Jésus-Christ qui n'apporte aucune Croix n'est qu'un non-sens; Ce n'est pas du tout une confession. Il y a beaucoup de chrétiens très courageux à l'intérieur de leurs églises en présence de leurs amis, ou à la parade. Ils chantent:

« Suis-je un soldat de la croix? » ou

« Prenez la forteresse, car je viens. »

J'ai été une fois dans une grande congrégation où ils chantaient cela avec le plus grand enthousiasme:

« Proclame ta réponse en écho au ciel, "par ta grâce, nous le ferons." »

Je me trouvais à côté d'un guerrier de la Croix, un qui avait les marques d'un grand nombre de batailles désespérées sur son visage usé. J'ai chuchoté, « Quel genre de fort prennent-ils? » et lui me dit, « une chaise de quatre sous! » Hélas, comme c'est vrai, dans des centaines de cas. Y a-t-il des ministres ici? Si oui, je vous le demande, n'est-ce pas vrai des trois quarts de votre paroisse? Qu'est-ce que les gens dans vos rangs entendent par prendre la forteresse? Quel fort est-ce qu'ils assiègent? Ils prennent le fort vaillamment en bourse, dans la banque, au bureau, ou derrière le comptoir. Quelqu'un va et essaye d'obtenir le meilleur d'entre eux là, et ils tiendront le fort assez vaillamment; mais quel siège organisent-ils pour Jésus Christ? Voici deux hommes, une personne qui se dit chrétienne, l'autre un honnête homme du monde. Ils sont tous deux, supposons, dans la même entreprise. Prenez leur vie au jour le jour, et quelle est la différence entre eux? Celui-là va à l'église une ou deux fois le dimanche. Le jour de la semaine, il se lève le matin et a son petit déjeuner, et peut-être lit les prières d'un livre, ou peut-être pas; cela fait, il s'en va et il se précipite à la ville, à l'entreprise, où il travaille et pense et fait des plans avec une énergie infatigable jusqu'au soir pour faire de l'argent. C'est ce qu'il fait six jours dans la semaine, sans donner une heure par jour à n'importe quel genre de service à Dieu ou à l'humanité, ou même pour les affaires de sa propre âme ou celles de ses enfants. L'autre homme fait juste la même chose, seulement il ne va pas à l'église le dimanche, ni ne lit de prières. Si vous regardez dans la vie de ces deux hommes à la fin de la semaine, vous ne trouvez pas que le chrétien professant a fait un iota de plus que l'autre pour le Royaume de Dieu. Vous ne trouvez pas qu'il a parlé à quelqu'un sur son âme: Ça lui semblerait hors-saison de parler de religion dans la boutique, la maison de compte, ou la bourse. Il n'a jamais enjoint ses connaissances ou amis dans sa propre maison; Il ne s'est jamais agenouillé à côté de n'importe quel pauvre frère errant ou sœur, n'a jamais visité un malade ou prié avec les mourants; Il n'a pas fait une seule chose pour le Seigneur Jésus, et encore, il ira à la chapelle et chantera, « prenons la forteresse » le dimanche, comme s'il avait vécu la vie d'un saint toute la semaine. Je demande, Pourquoi un tel homme devrait s'appeler chrétien plus que son voisin de l'autre côté de la voie?

Oh, amis, il est temps que nous essuyions ce reproche, et de mettre hors du pouvoir des infidèles et des athées de remuer la tête et dire, « que fait-il de plus que les autres"? Il est temps que nous bannissions des prétendues Armées de notre Seigneur de tels renégats et hypocrites!

En outre, la grande masse de ces chrétiens modernes ne peut entrer dans ce combat, parce qu'ils refusent d'assumer les conséquences.

Le combat est un travail difficile, de quelque sorte que soit le combat. Vous ne pouvez pas combattre sans blessures du corps, du cœur ou de l'âme. Vous n'êtes pas un soldat sans « supporter la dureté », et les chrétiens distingués n'aiment pas la dureté--ils n'auront pas les conséquences.

Tout d'abord, ils ne perdent pas leur réputation; ils ne seront pas comptés pour fous fanatiques. Je pensais l'autre jour, si nous pouvions avoir une liste des noms de chaque personne, haut et bas placés, riches et pauvres, qui ont déjà été aux réunions de l'armée du salut, et qui ont reçu la lumière et la vérité et ont été appelés et demandés par Dieu pour cette guerre, mais qui sont retournés dans le désert, quelle liste ce serait! Et plus de la moitié de ce retour en arrière a été parce que les gens ont eu honte de rester là où ils ont obtenu leur bénédiction, ou auraient pu la recevoir. Amis, l'ange du salut tient une telle liste! Un Monsieur a répondu l'autre jour --en pleurant sur sa misérable condition spirituelle et l'un de nos amis qui lui a proposé d'aller à une réunion sur la sainteté-- « pas dans ma ville. » S'il avait été à Londres et aurait pu se glisser avec la foule dans la grande salle des congrès, où personne ne l'aurait reconnu, il y aurait été, mais pas dans sa propre ville. Cela révèle le secret de milliers de personnes ayant résisté à la lumière et perdu la bénédiction qu'elles auraient pu recevoir. C'est le même esprit de fausse honte qui a amené la question des Pharisiens, « Est-ce qu'un des chefs ou des Pharisiens ont cru en Lui? »

Mon frère, ma sœur, écoutez: tandis que vous vous souciez de ce qu'un homme ou une femme sur la terre pense de vous, ou des instruments utilisés par Dieu pour vous bénir, ne vous attendez jamais à recevoir votre bénédiction, car vous ne la recevrez jamais. L'homme ira maladroitement dans son actuel maigre et squelettique état jusqu'à la tombe et probablement en enfer, sauf s'il se repent et découvre son erreur et fait ses premières œuvres. Honteux! Ne pas être considéré fanatique ou faible, ne pas être confondu avec ces gens du commun. « Pas dans ma propre ville, pas dans ma propre famille », trop fier pour avouer que je ne suis pas juste, ce que je devrais être, et que je vais parmi ces pauvres gens pour être rendu meilleur. Oh, non mon cher, pas même si le ciel dépendait de cela. Ecoutez! "C'est pourquoi, quiconque aura honte de moi et de mes paroles, de lui aussi le Fils de l'homme aura honte, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges."

Puis, en outre, ces chrétiens modernes refusent de donner leurs moyens pour continuer la guerre.

Vous voyez que la guerre est impossible sans argent. Je voudrais qu'il n'en soit pas ainsi, mais je ne peux rien y faire. Cette guerre est tout aussi impossible qu'une autre, sans argent. Hommes et femmes doivent manger pour vivre, aussi peu qu'ils puissent y arriver. Et les frais de déplacement, location de bâtiments, annonces, les dépenses de travaux, les poursuites, les arrêts pour cause de maladie, etc., etc., doivent être soutenus. Cette guerre, dis-je, doit avoir de l'argent, et PLUS IL Y A DE GUERRE, PLUS IL Y A BESOIN D'ARGENT. Combien de ces chrétiens bâtards, lorsqu'ils sont confrontés avec les besoins des dépenses de guerre, s'exclament, « encore de l'argent! Toujours à mendier. » Maintenant comparer les sentiments de ces mêmes personnes lorsqu'il y a une grande guerre nationale populaire à pied d'œuvre. Puis, ce qu'ils disent dans leurs journaux, lors de leurs réunions publiques? Ils disent à leurs hommes d'État: "vous devez demander des subventions; vous devez collecter rapidement de l'argent. Nous devons gagner. John Bull ne doit pas être battu pour un souci de quelques millions!" Ah, ah! Leurs cœurs sont dans ce combat! Les femmes vendent leurs ornements et les hommes remettraient leurs soldes, plutôt que la liberté ou la grandeur de l'Angleterre ne soit sacrifiée. Maintenant alors, je dis que si les chrétiens de nôtre Londres et de notre Angleterre avaient le vrai esprit de la guerre, l'esprit qui dit: "je veux le monde pour Jésus Christ: je veux que mon roi règne sur les cœurs des hommes: Il doit gagner, que ce soit au détriment de tout le reste de l'argent ou du sang. » Si cet esprit les possédait, au lieu de marchander et calculer le peu qu'ils pourraient donner et comment sauver les apparences, de voir dans quelle mesure ils pourraient renoncer à eux-mêmes, et combien ils peuvent donner. Oh! N'est-ce pas vrai? Pouvez-vous me contredire? Aussi, que devrais-je penser d'une bande de prétendus soldats qui sont toujours grommelant d'avoir à donner de leur argent pour étendre le règne de leur roi, qu'ils font profession d'aimer plus que tout autre chose! Je ne propose pas de m'attarder sur les misérables moyens auxquels ces chrétiens recourent pour obtenir de l'argent; Cela rendrait mes joues rouges de honte. J'ai dit tout à l'heure, à une dame qui travaillait une pièce complexe de broderie pour un bazar, « pourquoi ne pas donner de l'argent et utilisez votre temps pour quelque chose de mieux? » Elle m'a répondu, « Cela se vendra pour plus qu'il n'en coûte »; « Alors évaluez pour combien elle sera vendue et donnez en la somme; ne restez pas assise à la maison pour faire la parure d'autrui, au lieu de visiter les malades et chercher à sauver les perdus! » Ça me fait brûler de honte de penser comment l'argent est obtenu pour des buts religieux soi-disant par des concerts, spectacles, lectures de pacotille et bazars, semi mondains au cours desquels il y a un jeu souvent positif pour amasser des fonds. Ils disent qu'ils aiment plus Jésus Christ que pères, mères, maris, épouses, maisons ou terrains ou toute autre chose sur terre! Et ce sont les gens qui accusent l'armée du salut de manque de respect! J'ai parfois parlé avec des femmes quand elles ont été habillées pour cher, et elles ont dit, « vraiment, je n'aime pas ces choses. » Puis, j'ai dit, « il est étrange que vous soyez prête à dépenser votre argent pour elles. Les gens en général font attention aux choses pour lesquelles ils dépensent leur argent. » Si les chrétiens se souciaient vraiment du règne de Jésus-Christ sur le cœur des hommes, si leurs cœurs étaient fixés sur Son royaume et faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour l'étendre, s'il s'agissait de la plus haute ambition de leurs âmes, de l'objet de leur veille et de leur sommeil de leur esprit, pensez-vous qu'ils auraient du mal à payer pour cela? Oh non; n'importe quel enfant sait que ce ne serait pas le cas. Cette préoccupation prétendue est un mensonge!

De plus, ces chrétiens modernes refusent de se donner eux-mêmes ou leurs enfants à la propagation du Royaume.

Ils élèvent soigneusement leurs enfants de trois ou quatre ans à dix-huit ou vingt ans, leur infligeant cela tous les jours de leur vie, pendant six à huit heures par jour, afin de monter de place dans ce monde; mais, lorsque Jésus Christ réclame l'un d'eux--surtout si il ou elle se trouve être intelligent-- pour le faire tout impopulaire, ou pour un travail, aux yeux du monde, vulgaire pour lui--tout travail qui apportera une croix--ils jugent absolument que c'est jeter cet enfant. Tous les cercles de potins ordinaires, bêtes, et les occupations maladives, croquet et occupations de salon, sont considérés comme des plus respectables et satisfaisants dans le cas de jeunes filles, à côtés de, pour le moindre d'entre eux, renoncer à elle-même pour chercher et sauver les perdus. J'ai entendu une jeune fille dire d'un grand cercle d'amis chrétiens: "alors que j'étais dans la frivolité et le péché, ils m'ont tous laissés seule; Je n'ai jamais eu une lettre, autant que je me souviens, de n'importe lequel d'entre eux sur mon âme; « mais dès qu'ils ont trouvé que je m'étais donnée moi-même pour travailler parmi les pauvres et les perdus, alors ils se sont tous réveillés à une profonde inquiétude quant à mon avenir, et j'ai été inondée de lettres de ces amis chrétiens! » Oh! Que pensez-vous que Jésus Christ voudrais dire à ces gens? Ne dirait-il pas ce qu'il a dit de leurs représentants, les pharisiens, "Esaïe a bien prophétisé sur vous hypocrites, comme il est écrit: ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi." Pourquoi faudrait-t-il penser cette fille fichue qui va au dehors et choisit une pauvreté volontaire et l'humilité et devient un agent de salut pour gagner les perdus, de pauvres hommes et femmes, pour qui vous dites que Jésus-Christ a versé son sang? S'ils ont mérité Son sang, certainement méritent-ils la respectabilité de votre fille! Alors pourquoi, parce qu'elle choisit de se sacrifier, devrait-elle être considérée comme une perte comparée à ses sœurs aînées ou cadette, qui passent leur temps dans les frivolités du monde? Répondez, vous tous, parents, vous prétendant disciples du Nazaréen méprisé!

Oh, les histoires que je pourrais raconter, les dizaines de lettres qui pourraient être produites, suppliant de jeunes hommes et femmes dont Dieu a touché les cœurs de pitié pour les multitudes qui périssent; apportant toutes les considérations des liens familiaux, position mondaine, perspectives d'avenir, riches alliances et je ne sais pas quoi d'autre, afin de les inciter à se tourner en dehors de la voie de l'abnégation et de l'abandon sincère aux intérêts du Royaume. Je m'étonne parfois que les amis et les parents chrétiens osent prononcer ces mots ou écrire ces lettres. Je m'étonne que l'encre ne tourne pas au rouge alors qu'ils écrivent, et que leur conscience accusatrice ne les force pas à signer leurs lettres « Judas ».

Quel esprit différent, parents et amis manifestent-ils à l'égard de leurs enfants lorsque la fièvre de la guerre s'empare de la nation! Les mères donnent leurs fils-- peut être avec larmes et chagrins- néanmoins sans rechigner, pour faire face aux horreurs de la guerre à étranger, exposés à la solitude, au labeur, aux longues marches, aux expositions, aux privations, à la fièvre, à la dysenterie et à la mort désolée; et dans d'autres cas aux blessures, à la perte de membres, à une constitution affaiblie, ou à une mort violente. Non, les femmes elles-mêmes sont allées à une telle guerre avec le courage des hommes, faire des pansements, des soins aux blessés et inspirer les faibles ou indécis et même en prenant les armes; et quand un gradé est tombé, d'autres se précipitent pour soigner l'hémorragie. Mais est-ce qu'il en est de même dans cette guerre-là? Ça l'a été. Pas de plus grandiose enthousiasme, de plus héroïque abnégation, d'abandon plus déterminé n'ont jamais embrasé les âmes humaines que ceux montrés pour la cause de Jésus-Christ; mais, hélas! Cela est loin en arrière. Les chrétiens de notre époque, en règle générale, veulent tout leur temps, leur force et capacité et celles de leurs enfants, pour leur permettre de gravir les échelons de la position sociale de ce monde; MONTER, MONTER d'où Dieu--si les enseignements du Christ veulent dire quelque chose-- dira, « Insensé! » et les jettera dans perdition quand ils l'auront fait.

Amis, n'est-ce pas vrai? Dans l'affirmative, nous devrions tomber sur nos visages et pleurer et avoir un service de confession--tout d'abord, pour ceux qui pensent que cette vérité s'applique à eux-mêmes; et le second, pour ceux qui, bien que leur propre conscience le acquitte, savent qu'elle s'applique à des milliers autour de nous. Comme les anciens prophètes l'ont fait, humilions-nous pour les péchés de notre peuple. Prenons donc leurs iniquités sur nos cœurs autant que nous pouvons, pleurons sur eux, avouons pour eux et prions pour eux et puis déterminons-nous nous-mêmes pour essayer de les éveiller jusqu'à ce qu'ils sentent leur responsabilité et leur danger.

De plus, je charge ceux qui professent le christianisme actuel qu'ils n'ont aucun courage dans la lutte pour la vérité et pour Dieu.

Ils ne se cramponnent pas à la foi livrée aux saints une fois pour toutes, ils se rendre tout d'abord à un point, puis à un autre de la révélation de Dieu comme n'importe quel sceptique païen qui peut le juger à propos pour l'attaquer. Ils présentent rapidement les prétendus prophètes et semblables crédos de Dieu, tout simplement parce qu'il leur est égal que ce soit la vérité ou l'erreur qui prévale; en fait, ils sont plus tolérants des faux docteurs parce qu'ils proposent la doctrine la plus facile, souvent condescendants à l'égard des contradictions les plus monstrueuses et des caricatures éhontées de l'Évangile. Il ne peut y avoir aucun doute que des millions d'âmes sont sacrifiées aux impies et absurdes Évangiles antinomiens de nos jours, les Evangiles qui ont été taillés et découpés pire que n'importe quel pauvre animal disséqué. Même les normes et les repères de la bonté, de la vérité, l'honnêteté, la chasteté et la piété sont ventilées, et les gens apprennent qu'ils n'ont rien à voir, à sacrifier, ou à souffrir, pour être sauvés et entrer dans le ciel; en fait, qu'ils peuvent l'être aussi facilement par la route large que par le chemin étroit; et tous ceux qui prêchent la vérité comme le Christ l'a prêchée sont stigmatisés comme des légalistes--comme des marchands d'oeuvres, comme des antéchrists et des papistes.

De plus, ces chrétiens modernes n'ont pas du tout d'enthousiasme dans la guerre.

Regardez leur pauvre, haletante, timide, profession incertaine de la religion personnelle. Ils condamnent toute personne qui ose se lever et dire le moindre changement définitif que Dieu a forgé en eux, ou toute expérience éclatante de l'amour, de la suffisance et du pouvoir du Christ pour sauver. Ils considèrent tous ces témoignages comme de l'exaltation et de la vanité, alors qu'ils devraient savoir que l'un des principaux objectifs du Christ dans l'établissement du Royaume sur la terre était que ses serviteurs soient ses témoins--pas seulement de son existence, mais de son pouvoir pour sauver du péché et de ses conséquences. Ils devraient également étudier les écrits de Paul, qu'ils prétendent être leur grand apôtre, et noter le caractère assuré, complet et permanent de l'expression de son expérience personnelle, qui occupe une part tellement importante de ses épîtres.

Regardez au service froid, raide, guindé de ces chrétiens modernes; Notez comment ils prient, assis regardant autour, sans révérence ou égard aux bonnes mœurs, tandis que leurs ministres prient pour eux par procuration; Ecoutez leurs chants, surtout chantés par quelques poupées sur leur trente-et-un perchées à une tribune d'orgues ou une estrade, faisant leurs louanges pour eux, peut-être avec un leader profane ou ivre à tant à l'année. Ecoutez la prédication, réglées comme une mécanique, les froides dissertations et abstractions ou platitudes, « qui ne bouge pas un cheveu de la polie divinité » qu'ils profèrent, ni des personnes qui l'écoutent. Un amen ou Alléluia sonnerait presque aussi peu à sa place que s'il était sur la potence! Qui pourrait s'imaginer que de tels ministre et adorateurs prétendent servir celui dont il a été dit, « Lui vous baptisera du Saint-Esprit et de feu »? Hélas, hélas! Ces adorateurs n'ont rien pour être enthousiastes. Ils n'ont aucune participation personnelle à l'Esprit ou aux desseins de leur prétendu Seigneur, aucun sentiment de Sa présence et aucune vision éclatante de Ses triomphes prédits. Mais voyez le changement quand vient le temps du licenciement; Voyez la ruée vers les connaissances aux portes de l'église ou de la chapelle pour se serrer la main entre eux; écouter la ruée des langues; Il y a beaucoup d'enthousiasme maintenant! Les prix de Frank à l'école ou les honneurs à l'université, la promotion de Harry dans l'armée meurtrière, l'engagement récent de Gertrude ou le nouveau bébé de Lizzie, ce sont des sujets où le cœur s'intéresse, et donc la langue est inspirée, et l'âme sort de sa léthargie! Hélas pour les petits enfants qui regardent le visage altéré et écoutent le ton intéressé et les manières de la mère et du père pendant le déroulement de ces félicitations! Pas étonnant qu'ils concluent que là est la vérité, et que ce dont ils ont été témoins dans l'église est une imposture. Pas étonnant que ce christianisme ne puisse pas tenir contre les forces de l'ennemi; aucune cause n'est aussi désespérée qu'une cause dépourvue d'enthousiasme. Ceux qui ne s'en soucient pas beaucoup sont sûrs d'aller dans le mur.

 

 

En outre, je charger ces chrétiens modernes d'un manque d'entreprise missionnaire.

Pas étonnant, s'ils raisonnent de la valeur et de l'effet de leur religion sur leur propre vie et caractère, qu'ils ne voient pas l'importance de l'apporter aux païens; et en fin de comptes, elle ne fait pas plus pour les païens à l'étranger que pour les chrétiens à la maison. Hélas, hélas! Sur tous ces points le christianisme actuel il faut l'avouer, lorsque pesé dans la balance du sanctuaire, est trouvé malheureusement défaillant. Amis, qu'en est-il du vôtre?

LA VRAIE GUERRE.

Nous allons maintenant jeter un coup d'œil sur deux ou trois des principales caractéristiques de cette guerre à laquelle le Christ a appelé ses soldats.

PREMIÈREMENT: LES SOLDATS DU CHRIST DOIVENT ÊTRE IMPRÉGNÉS DE L'ESPRIT DE LA GUERRE.

L'amour du Roi et la préoccupation pour ses intérêts doivent être la principale passion de l'âme. Tous les efforts extérieurs, même celui qui jaillit d'un sens du devoir, échoueront sans cela. Les difficultés et la souffrance impliquées dans le combat spirituel réel sont trop grandes pour tout autre motif que celui de l'amour. On dit que l'un des soldats de Napoléon, quand il était opéré pour l'extraction d'une balle, s'exclama: « coupez un peu plus loin et vous y trouverez nom de mon général » ce qui signifie qu'il était gravé sur son cœur. Ainsi l'image et la gloire de Christ doivent être gravées sur le cœur de chaque soldat victorieux du Christ. Cela doit être une passion qui dompte tout de sa vie pour arriver à amener le règne de Jésus-Christ dans le cœur et l'âme des hommes.

Un petit enfant qui a cet esprit en subjuguera d'autres à son Roi, tandis que le plus talentueux et le plus savant et actif, sans elle, accomplira relativement peu. Si les cœurs des chrétiens de cette génération étaient inspirés par cet esprit et se déterminaient à gagner le monde entier pour Dieu, nous devrions bientôt voir des nations secouées dans leur centre et des millions d'âmes amenées dans le Royaume.

DEUXIÈMEMENT: LES SOLDATS DU CHRIST DOIVENT ÊTRE ABANDONNÉS À LA GUERRE.

Ils doivent être soigneusement déterminés à côté de Dieu: il ne peut y avoir aucune neutralité dans cette guerre. Lorsque le soldat s'inscrit et prend le shilling de la Reine, il cesse d'être sa propriété, mais devient la propriété de son pays, il doit aller où il est envoyé, quelque soit le poste auquel il est affecté, même s'il est à l'embouchure du canon. Il abandonne les manières et le confort des civils et sort sa vie dans sa main, dans l'obéissance à la volonté de son souverain.

Si je comprends bien, c'est juste ce que Jésus-Christ demandes de chacun de ses soldats et rien de moins.

On peut demander, "mais nous ne pouvons pas tous être des ministres, missionnaires ou officiers dans l'armée du salut; ne devons-nous pas vaquer aux occupations de cette vie et travailler pour le pain qui périt pour nous-mêmes et nos familles? " Certainement, mais la grande fin de tout ce que nous faisons doit être la promotion du Royaume. Un homme peut travailler afin de pouvoir manger, mais il doit manger pour vivre, pas pour lui-même ou pour la promotion de ses propres fins, mais pour son Roi et pour la promotion de ses intérêts; et si son cœur est vraiment mis sur cela, il n'aura pas envie de travailler à son occupation laïque pendant plus de temps qu'il est absolument nécessaire pour la réalisation cet objet. Lorsque la quantité de travail nécessaire est terminée, il mettra volontiers de côté son arsenal de matériel agricole ou artisanal pour l'épée de l'Esprit et le conflit avec l'ignorance, le vice et la misère. Au lieu de passer ses soirées dans la facilité et la complaisance, il se réfugiera lui-même à des rues ou autres lieux de station pour le peuple et passera ce qui aurait été ses heures de loisir en appuyant sur les revendications de Dieu et de Sa vérité. Il n'y aura pas de fuite en arrière, d'abandonnons de la Croix, aucun dérobade aux lieux durs du champ; mais une puissante et déterminée bataille sur le chemin, même au milieu de la lassitude, de l'opposition et, parfois, face à la défaite désastreuse. Je demande, était-ce une moindre dévotion que cela qui a conduit les martyrs et témoins d'hier? Ai-je représenté un abandon supérieur à ce qu'ils ont compris être leur devoir et leur privilège? S'ils avaient pu reculer, pourquoi ont-ils persévéré, pour beaucoup d'entre eux, par le biais de longues années de conflit et de persécution, qui ont abouti au bannissement, à l'emprisonnement et à la mort? Il est évident qu'ils avaient compris que la fidélité au Christ impliquait l'abandon de soi le plus parfait, aussi bien dans la vie que dans la mort.

TROISIÈMEMENT: LES SOLDATS DU CHRIST DOIVENT COMPRENDRE LES TACTIQUES DE GUERRE.

Pour ce faire, ils doivent en faire un sérieux sujet, priant et étudiant que faire de leur temps, de leurs talents, de leur argent, ou toute autres ressources que Dieu ait placé sous leur commandement pour l'avancement de Son Royaume. Ils doivent penser et concevoir la meilleure façon d'attaquer l'ennemi. Pensez au temps, aux efforts, à l'habileté et à l'argent qui sont dépensés par les armées du grand massacre dans la planification des stratagèmes et des manœuvres afin de surprendre et de vaincre leurs ennemis. Certains d'entre vous se souviendront de lectures dans les comptes rendus de la dernière guerre entre l'Allemagne et la France, que les officiers allemands connaissaient mieux la géographie de la France que les français eux-mêmes; ils savaient toutes les routes, les voies et les champs, susceptibles d'être disponibles pour leurs besoins. Pensez à cette époque de trouble à ce qui doit avoir été dépensé afin de se familiariser ainsi avec un pays étranger et comparez cela avec la manière hasardeuse, approximative de la façon dans laquelle combat spirituel est réalisée la plupart du temps. Pensez aux conceptions mal digérées et aux plans avortés, dans lesquels on jette tant de travail et d'argent, dans lesquels on embarque de prétendu soldats chrétiens, qui n'ont jamais, peut-être, passé une journée de pensée anxieuse et de prière à leur sujet dans leur vie. Pensez également à l'indifférence honteuse--qui ne saurait être qualifié comme guerre du tout--des services ordinaires et des dispositions des églises. Cela me fait souvent mal quand je passe devant quelque église ou chapelle majestueuse, mise en avant, avec son panneau désuet avec une annonce honteuse et insignifiante que le « révérend untel prêchera » ou un « l'Évangile sera présenté » à telle heure, un tel jour; dans lequel il est évident, que rien est envisagé au-delà de la sécurisation de l'œil et de l'attention de ceux qui ont déjà un goût pour aller à l'Eglise. Et quand je lis parfois les listes des réunions liées à des églises ordinaires, je me dis en moi-même, « comme cela a été dès le commencement, ainsi en est-il maintenant et en sera-t-il toujours » est évidemment le credo des initiateurs de ce programme, non pas en accord, peut-être, avec les doctrines qu'ils prêchent, mais en ce qui concerne les méthodes désuètes, et dépassées avec lesquelles ils continuent de les publier. Oh, n'est-il pas temps que les prétendus enfants de lumière apprennent, comme le grand capitaine de notre salut les y a exhortés, la sagesse contrairement aux enfants des ténèbres?

Alors que j'entendais des amis parler l'autre jour du sauvetage du général Gordon et que j'écoutais leurs calculs quant au coût probable de quelques millions d'argent et peut-être de milliers de vies, je ne pouvais m'empêcher de penser, oui, et je suppose que toute l'Angleterre (les chrétiens inclus) vont trouver que cela est une dépense tout à fait légitime d'argent et de vie pour sauver cet homme et la petite troupe qui est avec lui; et pourtant, si nous devions demander quelques millions d'argent et proposer de sacrifier quelques centaines de vies dans le sauvetage de millions de la race humaine de la servitude de la misère et de la destruction dix mille fois plus effroyables que ce qui menace le général Gordon, ils nous appelleraient des fous enthousiastes et des fanatiques insensés. Hélas, hélas! Nous pouvons bien demander, où est le zèle des chrétiens de cette génération pour le Seigneur des armées? Combien se soucient-ils de Son règne sur les cœurs de leurs semblables? Quelle est leur appréciation des avantages présents et éternels embrassé dans Son salut; ou quelle est leur estimation de la « couronne de vie », qu'Il promet de donner à chacun de ses soldats conquérants?

QUATRIÈMEMENT: LES SOLDATS DU CHRIST DOIVENT CROIRE EN LA VICTOIRE.

La foi en la victoire est une condition indispensable à toute guerre avec quelque succès que . Il est universellement reconnu par les généraux ayant vaincu des armées, que l'attente enthousiaste de la conquête anéantie et leurs troupes imprégnées de peur et de doute quant au résultat final, la défaite est pratiquement certaine. C'est aussi vrai pour ce qui est du combat spirituel, d'où les assurances répétées et complètes et les promesses de victoire du grand capitaine de notre salut.

Le véritable soldat du Christ, qui a l'esprit de la guerre et qui est abandonnée à ses intérêts, a un gage dans son âme de la victoire prochaine. Il sait que c'est seulement une question de temps, et le temps n'est pas à l'amour! Comme il est couché dans les tranchées, prenant part à de longues marches ou souffrant de l'absence des biens communs nécessaires ou supportant les plus fortes baïonnettes ou le plus lourd feu de l'ennemi, ou couché blessé, vaincu par la fatigue, pressé par le découragement, se rendant compte de la grandeur du conflit en comparaison de ses propres faiblesses--aux heures très sombres et dans les détroits les plus dures, il a le héraut de la victoire qui vient retentir à ses oreilles. Le soldat fidèle sait qu'il doit gagner et que son Roi règnera en fin de compte, non seulement sur quelques-uns, mais sur tous les royaumes de cette terre, et qu'Il doit régner jusqu'à ce qu'Il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Cette foi lui inspire à être éprouvé et à subir une perte, à s'accrocher. Il ne pense jamais à tourner le dos à l'ennemi, ou se dérober à la croix ou transformer les pierres en pain, ou essayer de raccourcir la marche. Jamais, il ne songe à se retirer de l'âpreté de la lutte, mais continue à travers les périls, par terre, par mer, parmi ses propres compatriotes, parmi les païens, parmi de faux frères, chez lui et à l'étranger. Il regarde à travers les sombres nuages, vers le moment de fierté où le Roi dira: « Bien, bon et fidèle serviteur! » Il écoute et au-dessus du vacarme du conflit terrestre, il entend les mots: « sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de la vie! »

 

 

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